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Agroforesterie en Tunisie : les bonnes pratiques

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CAPTE – Tunisie et l’Association Tunisienne pour une Agriculture Environnementale (ATAE) étaient réunis pour une journée de sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques de la plantation d’arbres. Organisée dans le prestigieux cadre de l’Institut National Agronomique de Tunisie, cette journée devait mettre l’accent sur la pratique agroforestière en Méditerranée.

Flash back. Il y a quelques semaines, l’Institut National Agronomique de Tunisie (INAT) accueillait, sur l’initiative de Capte et de l’Association Tunisienne pour une Agriculture Environnementale (ATAE) une journée de sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques de la plantation d’arbres qui, pour sa partie théorique, était encadrée par une partie des meilleurs experts tunisiens des forêts, des sols, du monde de la recherche et de l’enseignement supérieur. Faysal Ben Jeddi, Président de l’INAT, a introduit/permis /lancé la projection d’une partie du film d’animation tiré du roman de Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres, pour lequel Fréderic Back a gagné plus de 40 prix dans des festivals de films internationaux, dont l’Oscar du meilleur court-métrage en 1988.

Ancien ingénieur en chef de la Direction Générale des Forêts, M. Faouzi Khelil exposa ensuite le cadre et les bases d’une bonne méthode pour réussir une plantation, afin que les acteurs ici réunis puissent tous parler le même langage sur le terrain.

Dans sa lignée, Mme Sonia Labidi, enseignante chercheuse à l’INAT, a développé la vaste question des symbioses mycorhiziennes d’une manière simple et passionnante. Enfin, M. Amor Mtimet, éminent pédologue et représentant de l’Association Tunisienne de la Science des Sols, fit part de ses recherches concernant le bassin versant de la lagune de Bizerte, une zone stratégique pour Capte, engagé dans la protection de la lagune par la plantation d’arbres.

L’assistance, composée d’une trentaine de personnes, de toutes les nationalités, de toutes les confessions et de toutes les couleurs, a pu se restaurer à la pâtisserie Ben Youssef et entamer un processus de double digestion, stomacale et intellectuelle, avant de passer à la phase pratique. Grâce à la convention qui lie d’une part l’ATAE et d’autre part le projet Capte, les participants ont été accueillis au cœur de la Ferme thérapeutique Gaïa à Sidi Thabet, avec un double objectif : d’une part, il s’agissait de constater les résultats obtenus par l’action persévérante de l’ATAE qui, depuis plus de 10 ans et sur un sol dégradé, est cependant parvenue à installer des haies multi étagées et à fonctions diverses autour de jeunes parcelles d’oliviers. Deuxième objectif, la mise en pratique des bons gestes du planteur, en regarnissant les haies clôtures et brise-vent de la parcelle de la ferme.

Sous les bons conseils de M. Faouzi, les participants mirent alors en terre sur le site de Gaïa une quarantaine de jeunes individus arbres qui ne demanderont qu’à pousser, puisqu’ils auront été plantés avec considération, respect et amour.

Pour résumer l’esprit de cette journée de sensibilisation, il convient de rappeler les justes mots de Mme Granier (fondatrice et trésorière de l’ATAE) qui soulignait en guise de préambule les trois conditions nécessaires à la réussite d’un projet : « le vouloir, le savoir et le pouvoir ».

Chez Capte, où le « vouloir » nous habite depuis les prémisses de notre aventure, cette journée a été l’occasion de consolider notre « savoir », dans le but de nous améliorer, saison après saison. Quant au « pouvoir », il réside finalement en chacun de nous, et nous remercions par-là-même tous les amis, bénévoles, supporters qui nous ont fait l’honneur de leur présence, de leur intérêt et qui n’avaient pas oublié d’apporter leurs sourires. Qu’ils viennent du Burkina-Faso, de Nouvelle-Calédonie, de la Tunisie verte ou jaune, des Basses-Alpes, du Cameroun, de Bretagne ou du grand Est, de Marseille ou de Bizerte, ils sont la sève-même qui nourrit notre rêve.

Merci surtout à tous nos partenaires sans qui cette journée n’aurait pas pu avoir lieu, de leur disponibilité, de leur réactivité et de leur soutien. Un rendez-vous est d’ores et déjà pris en début de l’année 2018 pour pérenniser ces interfaces d’échange si importantes. Car c’est de commensalisme qu’il s’agit, puisque nous sommes tous assis à la même table qui est notre Terre, et que les arbres, comme les hommes, vivent de symbioses ou dépérissent.

 

L’équipe Capte

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