F.A.Q.

La compensation carbone volontaire consiste à cofinancer un éco-projet de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Une tonne de CO2 réduite ou « captée » permet de générer un crédit carbone. Il est important de noter que les GES produisent le même effet sur le climat quel que soit le lieu où ils sont émis. Diminuer ses émissions chez soi ou ailleurs permet le même bénéfice pour la planète. Les projets dans les pays en voie de développement sont l’expression de la solidarité climatique.

Un crédit carbone équivaut à 1 tonne équivalent CO2 (TeqCO2) évitée ou « captée » par un projet de carbone. 1 tonne de GES (Gaz à Effet de Serre) occupe environ 535 mètres cube ce qui représente un cube d’environ 8,2 mètre de côté (un immeuble de 3 étages). Pour avoir un ordre d’idée, une tonne de CO2 c’est : un aller-retour Paris / New-York ou 6 allers-retours Tunis / Marseille en avion, 5000 kilomètres en voiture, ou une année de chauffage pour un foyer. On estime qu’un ménage français représente une empreinte d’environ 10 à 15 tonnes par an ; selon les mêmes estimations, un salarié génère entre 2 et 4 tonnes d’équivalent CO2 dans le cadre de son activité professionnelle.

Il y a plusieurs manières de réduire, d’éviter ou de séquestrer du carbone ; selon nous, les arbres représentent la meilleure option. En effet, il « capte » et séquestre durablement du carbone, et il en restitue dans les sols, il produit des ressources supplémentaires pour l’agriculture, il est efficace pour lutter contre les différentes érosions, il contribue à la qualité de l’eau et il participe au maintien de la biodiversité. C’est un investissement agronomique et patrimonial très précieux, qui paysage l’agriculture tout en créant des emplois verts, locaux et durables. Nous sommes convaincus du génie de l’arbre.

L’agroforesterie désigne des pratiques, nouvelles ou historiques, associant arbres, cultures et / ou animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. L’agroforesterie est un des piliers de l’agroécologie, mais aussi une vision dans laquelle l’arbre paysan reprend sa place dans tous les systèmes agricoles. Les interactions positives entre les arbres et les cultures, entre les arbres et les hommes, génèrent de multiples bénéfices agronomiques, économiques, hydriques et socio-environnementaux. Les systèmes agroforestiers sont de nouveau reconnus comme les plus efficaces, résilients, durables, et adaptés aux changements climatiques actuels.

Le prix des arbres et des crédits carbones issus de systèmes agroforestiers, c’est-à-dire inscrits dans un système agricole mixte et productif, est plus élevé que celui des arbres et des crédits issus de la forêt, pour des questions relatives au nombre d’arbres par hectare et à la qualité des arbres plantés, ainsi qu’au volume global. Mais, si une tonne de carbone issue de systèmes agroforestiers est plus “chère” qu’une tonne de carbone issue de forêts, ses bénéfices sociaux, environnementaux, agronomiques et économiques sont aussi nettement supérieurs. Les prix varient également selon les climats, les essences, les typologies de projets, les contraintes environnementales et sociales, mais aussi selon l’engagement dans le temps.